Depuis 2017, Ismat accompagne le groupe TRB actif dans les secteurs de la Pharma et de la Santé (dispositifs médicaux) et ses quelques 120 collaborateurs suisses répartis entre les sites de Genève et de Vouvry en Valais. Un travail de coaching a d’abord été engagé auprès des fonctions dirigeantes, puis en second temps un déploiement des formations pour les managers, en poste et à leur entrée en fonction a été initié. Un projet piloté et mis en place par le consultant Ismat Franck Czapski.
La volonté étant de « faire avancer la dynamique managériale, de manière globale, coordonnée et pérenne » nous expliquent Benoît Daléry, DRH de TRB, et Philippe Tivollier, Directeur Général du site de Vouvry.
Une rencontre riche en enseignement que nous vous proposons de découvrir ici.
On l’a dit, TRB compte 120 collaborateurs en Suisse répartis sur deux sites. En 2017, vous décidez de mettre en place un accompagnement par Ismat, comment s’est initiée cette collaboration ?
Philippe Tivollier : Tout a commencé par une intervention de Vincent Blanc venu donner une conférence dans le cadre d’un séminaire externe. Autant le fond que la forme de ses propos nous ont interpellé, nous poussant à en savoir davantage sur la société Ismat.
Benoît Daléry : La décision a muri, et un an plus tard nous avons initié un programme de développement et d’accompagnement des fonctions managériales.
Sur le plan interne à l’entreprise, quel fut le levier pour aller dans le sens de cet accompagnement managérial ?
Philippe T. : Le levier principal était de faire évoluer l’usine, de faire progresser le site de Vouvry dans un premier temps. À ce titre, les pratiques managériales sont, de notre point de vue, un moteur de développement d’une activité, quelle qu’elle soit. Il ne s’agissait donc pas de solutionner un problème précis, mais bien de mettre en place une boîte à outil, des process, au niveau “top” (CODIR puis managers), qui donneraient ensuite la dynamique à l’ensemble de l’entreprise.
Benoît D. : Il s’agissait de construire un langage commun, d’uniformiser les pratiques managériales, de construire un fil rouge qui nous manquait jusqu’alors. Et de manière plus profonde, au niveau des managers, de (re)construire leur rôle. Ce qu’il faut savoir, c’est que nos managers sont aussi des personnes de terrain, et que la fonction managériale n’était pas toujours bien comprise ou “estimée” à sa juste valeur. La formation nous a permis de (re)construire ces bases, en donnant à tous un référentiel commun.
De manière pratico-pratique maintenant, comment l’accompagnement s’est-il mis en place ?
Benoît D. : Nous avons d’abord commencé avec les fonctions dirigeantes (CODIR), avec des journées de formation définies auxquelles toutes et tous ont participé. Ensuite, une fois l’identification au programme faite par les dirigeants, nous avons implémenté la formation au niveau des managers. Nous avons profité de cette opportunité pour réunir nos managers de nos deux sites.
Philippe T. : Je dirais que ce temps de décalage entre la formation donnée au CODIR et celle donnée aux managers a vraiment eu un impact énorme sur la réussite du programme. En effet, le CODIR avait déjà toutes les clés de compréhension pour être en mesure de guider les managers, et pour donner cet élan essentiel à une entreprise comme la nôtre – de taille humaine – afin de fédérer tous les échelons à cette dynamique managériale commune. La synergie a fonctionné grâce à cet enchainement, ce temps d’avance qu’a eu le CODIR qui a permis d’avoir une vision d’ensemble sur ce qui allait ensuite être mis en place par les managers de terrain.
Avez-vous rencontré des freins, des appréhensions ou craintes, en amont ou pendant la mise en place du programme de formation ?
Benoît D. : Il y a bien sûr eu de l’appréhension au tout début, que je qualifierais de totalement “normale”. Ce qui a été au contraire extrêmement – et positivement – surprenant, c’est que sitôt le déploiement de la formation fait l’engagement fut total, tant au niveau CODIR que managers. Il y a un réel intérêt pour les contenus proposés par Ismat, et un investissement très net de la part de l’ensemble des personnes impliquées.
Philippe T. : Pour moi, cela vient de deux choses : le fait que la formation ait été dès le départ présentée comme une priorité au niveau du CODIR, avec un alignement clair, et d’autre part que cette formation ne soit pas un cadre strict dans lequel entrer mais une véritable boîte à outils dans laquelle piocher. Et au final, on le voit, tout le monde a pu valoriser son management au quotidien.
Justement, qu’en est-il des résultats ?
Benoît D. : Ils ont été très flagrants au niveau notamment de la sérénité dans et entre les services, sur le plan de la communication en particulier. Nous constatons beaucoup plus de fluidité et donc des performances en hausse. La posture du manager a également totalement évolué. Là où certains voyaient leur rôle de manager, avec toutes les obligations que cela implique, comme quelque chose de contraignant, comprennent désormais quel est l’impact d’une telle fonction, pour eux, pour leurs équipes, et pour l’ensemble de l’entreprise. Et donc, l’endosse de manière totalement différente.
Philippe T. : Au niveau du CODIR, il faut bien comprendre que les expériences passées des personnes peuvent être très différentes d’une personne à une autre. Certains ont toujours travaillé pour TRB, d’autres viennent d’arriver, d’autres encore attestent d’une grande expérience préalable dans d’autres entreprises – similaires ou non. Les référentiels étaient donc très disparates selon les profils, ce qui n’est désormais plus le cas grâce à l’accompagnement d’Ismat. Le langage, la feuille de route est maintenant commune et partagée, car le “langage” / les référentiels sont devenus communs.
De manière complémentaire, la posture des managers a effectivement changé comme le disait Benoît, avec des managers renouant avec la notion de “guides” / “leaders” et qui ont véritablement pris conscience de l’importance accordée à leur fonction, du sens de leur rôle.
Et maintenant, où en êtes-vous, quid de la suite ?
Benoît D.: On l’a dit, la formation est maintenant proposée à tous les managers lors de leur entrée en fonction, et ce sur les deux sites. Dans le contexte actuel, avec la prévalence du télétravail, nous faisons aussi face à de nouveaux défis, auxquels le management va devoir s’adapter même post-Covid.
Philippe T. : Il nous sera impossible selon moi de revenir au point de départ avant Covid. La culture managériale que nous avons réussi à créer grâce à Ismat va perdurer, c’est la base sur laquelle nous allons désormais pouvoir faire évoluer certaines pratiques. C’est là tout l’intérêt de la boîte à outils qu’Ismat propose : elle est d’une grande richesse, et permet à tout moment de disposer de ce qui est nécessaire pour évoluer, pour s’adapter. L’accompagnement avec Ismat continue, mais à nous maintenant de trouver aussi nos propres solutions, car nous avons désormais toutes les cartes en main pour cela !