Mots pour Maux N°5 : Brown-out

Publié le 14 octobre 2025
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Définition

En anglais, brown-out, signifie une coupure d’électricité, une chute de tension, une panne de courant. La traduction littérale de brown-out, est « manque de jus ». Une salariée ou un salarié atteint de brown-out est donc une salariée ou un salarié qui n’a plus d’énergie pour faire ce qu’il ou elle fait, par manque de sens donné à sa tâche. Dans des structures de plus en plus grandes, l’employé·e se sent perdu·e, désespérant de voir son poste jouer un véritable rôle. Il découle du brown-out une certaine lassitude ou un cynisme de celui ou celle qui en est victime.

Plus la sphère professionnelle occupe une place centrale dans la vie de l’individu, plus la remise en question du sens d’un emploi s’avère déstabilisante.

Symptômes du Brown-out

La perte de motivation est le premier symptôme du brown-out : la salariée ou le salarié traîne les pieds, procrastine, refuse de s’investir, s’ennuie en réunion… Cette démotivation progressive s’accompagne parfois d’une irritation et d’une apathie (absence de sentiments, d’émotions). Il s’en suit une perte d’intérêt pour son travail, une impression de s’être perdu·e en chemin. Cette démotivation se manifeste aussi par un absentéisme important et régulier.

S’ajoute une prise de conscience d’absurdité, d’inutilité et d’aberration du travail à réaliser, une crise existentielle avec une remise en question de la vie professionnelle et privée ; une anxiété voire une dépression.

Les symptômes vont de l’épuisement physique jusqu’à l’impossibilité de se lever un matin. On retrouve aussi des crises de larmes qui semblent surgir sans raison, un profond sentiment de déception, des insomnies, des douleurs psychosomatiques (maux de ventre ou de tête…).

Causes

Il y a des secteurs dans l’entreprise particulièrement touchés par le brown-out, en particulier les ressources humaines et les domaines financiers. Il est aisé d’admettre qu’un manager qui touche une prime chaque fois qu’il fait des coupes budgétaires ou licencie un·e salarié·e ait du mal à trouver du sens à ce qu’il ou elle fait. On assiste alors à un véritable sentiment de dissonance, entre le bénéfice retiré (salaire régulier, primes) et le sentiment de mener des tâches contre-productives et vides de sens.

Dans certains cas (environ 5 %), le brown-out et le burn-out résultent d’une apnée du sommeil qui « pollue la phase du sommeil qui traite la mémoire émotionnelle ».

Les causes peuvent être multiples : manque de reconnaissance par la hiérarchie, conflit éthique avec les pratiques de l’entreprise, promesse d’une promotion qui n’arrive jamais, incompréhension de son rôle dans la société.

De plus, la société et le monde du travail a évolué : des postes d’expertise font aussi du commercial, les promotions riment avec prise de responsabilités managériales ; ce qui peut induire une perte de sens.

Les personnes évoluant dans les métiers dits de vocation sont encore plus sujettes au brown-out puisque leurs attentes peuvent être déçues par la réalité de l’exercice de leur métier.

Traitement du Brown-out

Dans la plupart des cas, le brown-out relève d’une perception. Les solutions peuvent alors se trouver dans des choix permettant d’intégrer un environnement nouveau et inconnu ou un changement.

Le principal conseil est à adresser au management car au sein des organisations où les salariés disposent d’une certaine autono­mie, où ils ou elles peuvent prendre des initiatives, les cas de brown-out sont beaucoup plus rares voire inexistants.

Le brown-out vient donc étayer l’idée reçue que les risques psychosociaux résultent principalement du vo­lume de travail demandé. Il s’avère que le niveau de latitude qui est laissé aux travailleuses ou travailleurs pour façonner, enrichir et s’approprier son travail en mobilisant ses compétences et son savoir-faire est un élément majeur à prendre en compte.

 

Ismat Group vous offre la Collection « Mots pour Maux ». Nos nombreuses années d’expérience au sein d’organisations publiques et privées, de toutes tailles et de tous secteurs d’activités nous ont permis de recenser les principaux Maux du travail. A cela, nous avons ajouté des références aux normes légales en vigueur en Suisse et des recommandations d’action en lien avec la réalité du travail au quotidien.

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