Car derrière ce qui peut relever de l’anecdote, l’auteur offre en réalité le témoignage d’une réalité dans laquelle nous baignons toutes et tous, à laquelle nous sommes confrontés autant dans notre vie professionnelle que personnelle : celle d’un monde en instabilité constante, où rien ne paraît acquis, qui du jour au lendemain, voire d’une seconde à l’autre se redessine –parfois vers l’imprévisible – nous obligeant à nous ré-adapter sans cesse.
Un monde où l’information et la communication sont partout, où tout va vite, très vite, tant dans le partage que dans la concrétisation. Le secteur professionnel n’est bien sûr pas épargné par cela. Là où des process bien établis dictaient il y a encore quelques années la bonne marche à suivre, où les opportunités de carrière suivaient un fil rouge bien défini, où l’expérience et la réussite étaient jugées sous le prisme de l’ancienneté et du grade enfin atteint, tout change aujourd’hui.
La reconversion professionnelle, l’agilité, l’empathie, la « santé au travail » plaçant l’humain avant sa fonction occupée dans l’entreprise, la quête de sens, l’hyper-volatilité des jeunes générations, la formation constante pour rester au top, autant de nouvelles singularités qui viennent s’ajouter aux anciennes pour un monde du travail protéiforme, imprévisible.
Un monde des possibles, mais également déstabilisant tant nous sommes rassurés par l’idée de stabilité, de fondamentaux. Dichotomie ? Impossible mariage ? Non. Car dans ce monde-là, à nous de ralentir, de prendre le temps de (re)construire des bases solides, et de – parfois – se laisser porter par les sirènes du changement. Subtil dosage à trouver pour chacun et chacune d’entre nous en somme.